À propos de Qi

Le Qi

Le Dr Shen HongXun, est le créateur du Système Buqi. Ses héritiers sont son fils, Shen Zhengyu, et sa fille, Shen Jin (Institut Buqi, Gand). Ce système comprend de nombreux aspects que j’ai étudiés en suivant les séminaires qu’il organisait : Taiji 37, TaijiWuXiGong, Buqi, Yi Jin Jing, Bagua, Poussée des mains, forme à deux, Daoyin des animaux, Daoyin du dragon, Daoyin des sons, Méditation de la lumière dorée.

Les cours que je donne sont principalement axés sur le TaijiQuan et le TaijiWuXiGong, parce qu’il m’est apparu que cette deuxième discipline permettait de mieux comprendre la notion d’énergie, tout en apportant aux pratiquants des exercices pour améliorer leur santé. Cependant, avec le même objectif, il m’arrive souvent de faire pratiquer des exercices appartenant aux autres composants (voir plus haut) du système créé par le Dr Shen.

La notion de « Qi » (énergie vitale) et de circulation de Qi sont essentielles dans cette pratique. Sur le plan de la santé, le « BinQi » est l’énergie malade qu’il s’agit de faire sortir, d’évacuer. Ce concept a été longtemps difficile à comprendre pour les occidentaux. Les nombreux propagateurs du TaijiQuan en Europe au milieu du XXème siècle ne l’expliquent pas vraiment, ou cela reste dans le domaine flou de la mystique. Cela tient au fait que notre représentation du corps et de son fonctionnement est très différente de celle des chinois. Cependant nous connaissons tous l’Acuponcture. De nombreux médecins s’y sont même spécialisés. Pour les chinois (et d’autres…) le corps possède donc également un « système énergétique » fait de méridiens et de canaux, dans lesquels l’énergie vitale circule. Si l’on ouvre le corps, on ne trouve pas de traces anatomiques de ces lieux, et pourtant cela fonctionne. Ces méridiens sont simplement le lieu de passage de l’énergie.  Un problème de santé survient quand cette circulation ne se fait plus correctement, et il est possible d’agir sur ce problème en la rétablissant : c’est le cas de l’acuponcture, c’est aussi le cas du TaijiWuXiGong, avec la difficulté que tout repose sur l’effort personnel et la régularité de cet effort. Il n’y a pas de pilule miracle …

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Le TaijiWuXiGong 

= exercices(« Gong ») des cinq (Wu ») respirations (« Xi ») de la poutre faîtière (« TaiJi »)

à ne pas confondre avec le QiGong (« exercices de Qi »)

Le Dr Shen Hongxun a souvent expliqué au groupe d’étudiants, dont je faisais partie, qu’à l’époque où il a créé cette méthode, le QiGong était tellement populaire en Chine qu’il existait même des charlatants qui vendaient des pilules (!) de QiGong sur les marchés. De plus ces exercices n’étaient pas toujours bien enseignés (sectes). Il avait donc choisi de donner ce nom différent à sa méthode, créée à partir d’une sélection scientifique et d’expériences cliniques sur des exercices et des pratiques traditionnelles de médecine chinoise.

Je ne veux pas ici jeter la pierre sur le QiGong en tant que tel : à mes débuts d’enseignant de Taiji, deux osthéopathes français, Guy Renard et Bertrand Poret, m’ont considérablement aidé en s’inscrivant avec leurs amis à une formation de Taiji 37, que j’avais organisée pour eux,  de vingt séminaires de dimanches complets sur deux années.  Que mon salut amical soit sur eux où qu’ils se trouvent maintenant !  Ils avaient étudié le QiGong, plus jeunes à Paris, avec un maître chinois. J’ai pu mesurer pendant ces deux années la grande proximité de leur pratique avec la mienne. La qualité du maître est essentielle !

Pour en revenir à la méthode du Dr Shen, l’avantage de cette pratique est d’arriver à faire circuler le « qi » (=énergie interne) rapidement dans le corps, ainsi que de permettre aux étudiants de ressentir cette circulation. Voilà pourquoi je mêle dans mes cours cette méthode à l’apprentissage du Taiji Quan : cela fait prendre conscience de la notion de Qi essentielle à une bonne pratique du Taiji Quan.  La combinaison correcte de la détente et de l’étirement, de la concentration et du mouvement permettent la circulation de l’énergie.

Cette méthode utilise :

  • * des « daoyin » (= exercices « pour faire sortir ») sélectionnés selon une progression qui s’adapte au niveau des pratiquants. Ces exercices combinent relaxation, concentration et mouvement pour activer cette circulation de « qi » et aider à nettoyer les canaux et les méridiens énergétiques.
  • * des positions « wuqi » (debout, couché, assis) dont certaines créent des mouvements spontanés (pourvu que l’on adopte la position et l’état d’esprit corrects) qui permettent  également d’expulser le qi malsain  et les tensions du corps.

Comme pour le TaijiQuan ou le Taiji 37, la relaxation mentale et physique, mais aussi l’allongement (l’ouverture) des articulations sont deux des principes fondamentaux de cette pratique.